La Coupo santo c'est-à-dire la « Coupe sainte », est une coupe en argent, acquise grâce à une souscription populaire, que des écrivains et des hommes politiques catalans offrirent aux félibres provençaux lors d’un banquet qui se tint à Avignon le 30 juillet 1867. Elle est devenue depuis, l’hymne de la Provence.
Le dernier couplet et le dernier refrain se chantent debout. La Coupo Santo ne s'applaudit pas !!
Coupo Santo E versanto Vuejo à plen bord Vuejo abord Lis estrambord E l'enavans di fort ! | Coupe sainte Et débordante Verse à pleins bords verse à flots Les enthousiasmes Et l'énergie des forts ! |
1 Prouvençau, veici la Coupo Que nous vèn di Catalan ; A de rèng beguen en troupo Lou vin pur de noste plant. | 1. Provençaux, voici la Coupe Qui nous vient des Catalans : A la suite, buvons en groupe Le vin pur de notre plant ! |
2 D'un vièi pople fièr e libre Sian bessai la finicioun ; E se toumbon li Felibre Toumbara nosto nacioun. | 2. D'un ancien peuple fier et libre Nous sommes peut-être le terme Et si les félibres tombent Tombera notre Nation. |
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7 Pèr la glòri dóu terraire Vautre en fin que sias counsènt Catalan, de lieun, o fraire, Coumunien tóutis ensèn ! | 7. Pour la gloire du pays Vous autres, enfin, qui êtes nos complices, Catalans, de loin, ô frères, Tous ensembles, communions ! |
Maître de Maillanne (1867) | Traduction de René-Louis Thomas, | |
Frédéric Mistral | Académie du Vaucluse. |